Ecoute mes lèvres, roman à découvrir

Ecoute mes lèvres est un livre que j’ai découvert grâce à une recherche du mot clé « surdité » sur le catalogue de la médiathèque de ma ville.

Ecoute mes lèvres

Il s’agit d’un roman pour adolescents d’un peu moins de 200 pages, écrit par Jana Novotny Hunter et publié en 2005 chez Bayard Jeunesse pour la version française, traduite de l’anglais (Etats-Unis).

L’écriture est très fluide (et la traduction aussi) et c’est un roman très agréable à lire qui plaira aux enfants dès le collège je pense, mais aussi aux adultes intéressés, pourquoi pas !

C’est l’histoire de Cat.

Cat est une jeune fille de 17 ans, sourde depuis ses 5 ans suite à une méningite. Elle étudie à l’institut des jeunes sourds de Californie.

Le roman commence par une brève introduction sur le ressenti de Cat au moment où elle s’est retrouvée sourde. Le personnage de Cat est convainquant, du haut de ses 5 ans, avec son sentiment d’être abandonnée par ses parents qui « l’avaient aimée tant qu’elle était en bonne santé, avec ses deux oreilles qui fonctionnaient, mais maintenant qu’elle n’entendait plus, qu’elle ne parlait plus, ils préféraient se débarrasser d’elle. »

Et c’est comme ça qu’elle ressent son inscription à la « cité des sourds », une école pour jeunes sourds où elle vit en internat depuis ce moment-là.

Dès le deuxième chapitre, on entre pleinement dans la vie quotidienne de Cat à la cité des sourds :  sa meilleure amie Bee, les profs, la vie à l’internat.

Et là, on apprend beaucoup de choses :

D’abord, on voit que l’institut pour jeunes sourds met en avant la communication totale, c’est à dire que les profs encouragent les étudiants à utiliser une communication orale ET la langue des signes.

Ensuite, on découvre qu’il y a un clivage entre oralistes, ceux qui sont adeptes de cette communication totale, et les signants qui préfèrent ne pas utiliser leur voix ni la lecture labiale, et communiquer en langue des signes.

Il s’agit vraiment de deux groupes qui s’affrontent, les oralistes qui font tout pour s’adapter au monde des entendants, et les signeurs qui pensent rester plus fidèles à leur identité en ne parlant pas et en utilisant exclusivement la langue des signes pour communiquer. Les signeurs pensent que les oralistes sont des traîtres à la cause des sourds, tandis que les oralistes raillent les signeurs qui ne veulent pas sortir de leur petit monde cloisonné.

Cat, au début du roman, est une signeuse pure et dure. Elle a même fait le serment avec sa meilleure amie de ne jamais avoir de contact avec l’extérieur !

Mais elle va rencontrer Joey qui est oraliste, et tomber amoureuse de lui. Bien sûr, ce nouvel intérêt amoureux bouleverse tout pour Cat, et cela va la pousser à aborder les choses différemment.

Elle se rend compte aussi que bientôt il va falloir qu’elle sorte de la cité des sourds, à la fin de ses études, pour affronter le monde extérieur, et cela lui donne envie de réapprendre à parler.

Cela va jeter le petit monde de la cité des sourds dans une tourmente où oralistes et signants vont s’affronter, Cat restant un peu coincée au milieu, jusqu’à une très belle résolution à la fin.

Ecoute mes lèvres est un roman qui m’a touchée.

A l’apparition de la surdité, Cat se sent rejetée et abandonnée par ses parents, et ses émotions sont très bien montrées. Tout comme son impression que la surdité disparaîtrait en grandissant, et l’horrible révélation que non, en fait, « quand on est sourd, c’est pour toujours ».

C’est une lecture que je conseille chaudement, parce qu’au-delà du thème de la surdité et des tensions qu’elle implique, le message est très humain :

Au bout du compte, c’est à chacun de choisir la communication et la façon de vivre qui lui convient.

Et c’est tout.

 

Critique vidéo : la surdité dans la BD Regarde-moi de Tito

 

Tadaaaaa ! Et voilà ma première vidéo !

Elle est pleine de défauts, bien trop longue, j’arrête pas de dire euh, en fait, eh bien et autres tics de langage, je regarde pas assez la caméra, c’est trop détaillé, trop sérieux, mais voilà, c’est ma première vidéo et je suis assez fière d’être allée jusqu’au bout. (Et aussi : OUF !)

Voici ce que j’ai appris lors du processus de préparation, tournage, montage (prise de tête) et sous-titrage :

  • C’est mieux de faire des vidéos après être allée chez le coiffeur qu’avant.
  • Il faut que je me détende un peu. Comme l’a dit ma mère très justement,  ce n’est qu’une BD, pas un faire part de nécrologie ! En bref, je suis tout à fait consciente que cette vidéo est beauuucoup trop sérieuse.
  • Il faut que je limite mes vidéos à 5 minutes, pas plus. Pour l’instant en tout cas. Celle-ci faisait plus de 14 minutes au tournage !!
  • NE JAMAIS PLUS UTILISER LE LOGICIEL DE MONTAGE DE YOUTUBE ! D’abord, parce que ça prend 6h pour télécharger une vidéo de 14 minutes sur YouTube, et ensuite parce que l’outil de montage est très frustrant. Par exemple, à chaque fois qu’on coupe ou qu’on insère quelque chose, la vidéo repart au début !! Et puis, qui dit montage sur YouTube dit il faut être en ligne constamment pour que tout se passe bien. J’ai donc perdu une heure de travail suite à une connexion défaillante (ce qui a provoqué une énorme envie d’envoyer mon ordinateur par la fenêtre, mais je vous rassure, j’ai résisté). Moralité : Plus jamais ça ! J’essaierai iMovie ou Movie Maker la prochaine fois.
  • Par contre, l’outil de sous-titrage de YouTube est vraiment très pratique. On peut faire la transcription d’un coup et ensuite ça ajuste les sous-titres là où il faut. Rapide et pratique ! Je continuerai de l’utiliser.
  • Il faut que je trouve une autre façon de terminer mes vidéos que par un au revoir digne d’un message laissé un répondeur.
  • C’est très difficile de filmer une vidéo en une seule prise sans bafouiller, sans oublier ce que je veux dire, où je veux en venir, et en regardant tout le temps la caméra. Comment donc font les gens qui y parviennent ? Si vous avez des conseils là-dessus, je suis preneuse !
  • Faire une vidéo signifie un temps de préparation conséquent si on veut que le tournage soit un minimum fluide. Rien de tel que de ne pas avoir préparé ce qu’on va dire pour se retrouver perdue au milieu de la vidéo, sans savoir de quoi parler ensuite.
  • Le montage prend beaucoup de temps. Plus que tout le reste. Par contre, le sous-titrage va plus vite que ce que j’aurai pensé.
  • Le chat ! Si je ne veux pas d’intrusions dans la vidéo, il faut que je m’arrange pour que le chat soit hors de la pièce quand je filme… Ceci dit, c’est plutôt drôle.

Voilà pour cette première expérience ! Les prochaines seront mieux, bien sûr !

Petite bibliographie sur la surdité

2016-04-02 18.41.00

 

Alors voilà, cette semaine j’ai beaucoup travaillé sur ma première vidéo, mais il me reste encore le montage et le sous-titrage à terminer. Je la posterai donc la semaine prochaine, et en attendant, je souhaitais partager avec vous ce que je prépare.

Je suis en train de rechercher, de découvrir et de lire tout un tas de livres et bandes dessinées qui abordent la surdité ou la perte auditive d’une façon ou d’une autre.

J’ai trouvé deux bandes dessinées pour l’instant, quelques romans pour adolescents et quelques romans ou auto-fictions pour adultes. Je n’ai pas encore tout lu, mais je suis en train de le faire, et vous pouvez vous attendre à des articles et vidéos sur ces ouvrages au cours des semaines à venir.

Voici donc les livres et BDs que j’ai trouvés, pour l’instant :

J’avais déjà écrit des articles sur :

Je me rends compte que très peu de ces livres sont récents, et la plupart sont parus il y a plus de dix ans. Il serait temps d’en trouver, ou d’en écrire de nouveaux !!

Avez-vous lu des fictions ou autobiographies qui abordent la surdité, qu’il s’agisse de romans, d’autobiographies, de biographies, d’auto-fictions, de livres pour enfants ou de bandes dessinées ? N’hésitez pas à partager des références et des avis, je serai ravie de découvrir de nouveaux livres !