ReSound LiNX Quattro : test des appareils de GN Hearing

Il y a plusieurs mois maintenant (je viens de me rendre compte que c’était en octobre… Ah là là mais que le temps passe vite !), j’ai été contactée par GN Hearing pour participer à une rencontre virtuelle intitulée « Sound Stories ». L’objectif de la rencontre était de présenter à un certain nombre de personnes sourdes ou malentendantes du monde entier la dernière innovation de GN Hearing. La rencontre était en anglais, et me permettrait aussi de rencontrer virtuellement certaines des personnes qui avaient développé les appareils ReSound LiNX Quattro, et de discuter de la façon dont GN Hearing pourrait collaborer avec la communauté sourde et malentendante. C’était la première fois qu’une marque de cette envergure me contactait directement dans un effort de collaboration. Autant dire que j’ai sauté sur l’occasion !

Appareils ReSound LiNX Quattro et application sur téléphone
Les appareils ReSound LiNX Quattro et l’application d’accompagnement

Rencontre virtuelle « Sound Stories »

La rencontre a été très enrichissante. Parmi les intervenants, il y avait un musicien compositeur qui avait quasiment arrêté la musique suite à une perte auditive. Les nouveaux appareils ReSound LiNX Quattro lui ont permis de reprendre la musique et de composer. En tant que musicienne, ça m’a beaucoup parlé ! Et bien sûr, ça m’a donné envie de voir si ces appareils pourraient aussi améliorer ma perception de la musique.

Au bout d’une heure de discussions virtuelles, nous étions tous un peu tristes d’arriver à la fin de la rencontre. Il y avait une telle énergie et un tel enthousiasme de la part des participants qu’on aurait aimé que ça dure plus longtemps. On a bien fait traîner une demi-heure de plus avec nos questions et discussions, mais on a tous fini par raccrocher.

Suite à cette rencontre, plusieurs choses se sont produites. D’abord, j’ai participé à une étude sur la perte auditive et la musique. Cela m’a permis de réfléchir à la façon dont je perçois la musique maintenant, et de vraiment mettre des mots sur cette perception. Cette étude a été commanditée par GN Hearing et sera utilisée pour la conception des prochaines générations d’appareils auditifs. Je suis ravie d’avoir pu participer à cela !

Et puis, j’ai demandé à bénéficier d’un essai de ces nouveaux appareils. L’essai a été organisé avec un audioprothésiste près de chez moi, et s’est finalement déroulé en janvier.

L’essai des ReSound LiNX Quattro

D’abord, c’est important de le préciser : l’audioprothésiste qui organisait l’essai avec GN Hearing n’était pas mon audioprothésiste actuel. Pour une raison inconnue, la marque a contacté un audioprothésiste concurrent, ce qui a mis tout le monde dans une drôle de situation. Mon audioprothésiste, qui travaille aussi avec GN Hearing sous un autre nom, était étonné de ne pas avoir été contacté pour cet essai. L’autre audioprothésiste ne comprenait pas pourquoi c’était lui qui organisait l’essai alors que j’étais suivie par quelqu’un d’autre. Et moi, j’étais entre les deux, un peu gênée pour les deux. D’autant plus que mes appareils actuels n’ont que deux ans, et que je ne comptais pas en changer suite à l’essai.

Heureusement, les deux audioprothésistes ont été gracieux et bienveillants, et la situation a très bien tourné.

ReSound LiNX Quattro : présentation

J’ai découvert grâce à cet essai qu’en fait, les appareils que j’ai actuellement sont une version précédente des LiNX Quattro. Chez Amplifon, la marque ReSound est appelée Beltone, mais ce sont les même appareils. Par contre, la technologie de mes appareils actuels étant plus ancienne, cela m’a permis de vraiment comparer l’ancienne et la nouvelle technologie.

A la base, les ReSound LiNX Quattro sont des appareils à écouteur déporté. Cela signifie que les micros sont dans l’appareil qui se glisse derrière l’oreille, et le haut-parleur est dans le canal auditif. Ce sont des appareils haut-de-gamme qui proposent de nombreuses fonctionnalités numériques de traitement du son, comme un réducteur de bruit, un réducteur de bruit du vent, un faisceau directionnel qui permet contrôler la direction du son, etc.

Ces appareils peuvent être directement connectés à un téléphone iPhone ou Android, ce qui permet d’utiliser l’application d’accompagnement comme une télécommande pour régler les appareils. Il y a aussi la possibilité de recevoir directement les appels téléphoniques dans les appareils, mais je n’ai pas testé cette possibilité et je ne sais pas s’il faut un accessoire en plus.

La puce à l’intérieur des ReSound LiNX Quattro est plus performante, plus rapide et plus puissance, tout en ayant une consommation de batterie réduite.

Sur le papier (et sur le site internet de ReSound), ces appareils promettent une expérience éclatante avec plus de subtilités de sons, une qualité sonore éclatante, un spectre complet de streaming, une assistance et optimisation où que vous soyez. Elle prétend aussi être la solution rechargeable la plus avancée du monde. Les appareils ReSound LiNX Quattro existent en effet en deux versions : une version à piles, et une version rechargeable. Alors qu’en est-il vraiment de cette technologie révolutionnaire ?

Le test… et ce que j’en ai pensé

J’ai testé la version rechargeable des appareils, et à ce niveau-là, je n’ai vraiment pas été déçue. Les appareils eux-mêmes ont déjà une autonomie de 24 à 30 heures sans avoir besoin de les recharger. Je n’ai pas tenté de les décharger totalement, mais par contre j’ai bien testé le chargeur :

Le chargeur

Le chargeur, c’est vraiment un des points forts de ces appareils. Le chargeur possède lui-même une batterie, ce qui permet de l’emporter et de charger les appareils sans brancher le chargeur pendant quelques nuits.

Je l’ai testé au maximum, et j’ai tenu une semaine complète sans avoir à brancher le chargeur. Je portais les appareils entre 10 et 14 heures par jour, puis je les déposais tout simplement dans le chargeur, je fermais le couvercle, et le lendemain matin ils étaient prêts à tenir la journée (largement). Cela prend seulement 3h pour recharger complètement les appareils, et si par hasard on a oublié de les charger, on peut obtenir 8h d’autonomie avec 30 minutes de charge seulement.

Autant dire qu’avec ces appareils rechargeables, entre l’autonomie des appareils eux-mêmes et l’autonomie du chargeur, finis les moments embarrassants où un appareil n’a plus de pile, et s’arrête au milieu d’une conversation, d’un entretien, d’une conférence, ou autre situation où les appareils sont absolument nécessaires. Fini le besoin de vite plonger dans le sac (quelquefois pour se rendre compte qu’on a oublié nos piles !) ou la poche, et de vite changer la pile. Le confort auditif à ce niveau-là est incomparable.

Les appareils en question

Lorsque je suis sortie de chez l’audioprothésiste, je suis tout de suite allée prendre un café en terrasse. Or, ce jour-là, il y avait un festival en préparation et différentes machines vrombissaient à côté de la terrasse, un générateur tournait sans discontinuer, et les voitures n’arrêtaient pas de circuler. Je me suis assise avec une amie qui ne parle pas très fort. Je lui ai dit : « Attends une minute ». J’ai ouvert l’application, appuyé sur « filtrer le bruit », et déjà, c’était magique ! La plupart des bruits de fond se sont comme éloignés. Ce n’était pas comme s’il n’y avait pas de bruit de fond, mais c’était beaucoup moins dérangeant. D’autant plus que le réglage des appareils était beaucoup plus fort que celui de mes appareils actuels à ce moment-là.

Puis, j’ai essayé un autre réglage : « Clarifier les voix ». Les bruits de fond ont de nouveau augmenté un peu, mais miracle ! J’arrivais à comprendre mon amie sans vraiment faire d’effort ! Et ce malgré le bruit environnant qui continuait à prendre de la place dans mon espace sonore ! Là j’ai vraiment vu à quel point le traitement de la voix dans le bruit avait fait des progrès depuis mes appareils actuels !

Les ReSound LiNX Quattro proposent différents programmes, dont un programme qui s’ajuste automatiquement selon l’environnement sonore. Mes appareils actuels ont déjà cette fonctionnalité, j’étais donc en terrain connu. Pas de gros changement à ce niveau-là.

Par contre, je souhaitais avoir un programme musique pour pouvoir tester les appareils dans les meilleures conditions lorsque je fais ou j’écoute de la musique.

La musique…

J’ai demandé à l’audioprothésiste de me faire un programme Musique avec un spectre large et une amplification correcte. Et puis je suis allée à mon cours de musique. Je me suis retrouvée au milieu de la pièce avec la batterie, la basse, les guitares et le chant, le tout amplifié et j’ai cru que mes tympans allaient exploser. J’ai dû passer à un autre programme où le son était mieux géré pour mes oreilles.

En discutant avec l’audioprothésiste, j’ai compris que pour ma perte auditive particulière, le programme Musique ne fonctionne pas. En particulier parce que l’idée du programme Musique, c’est d’avoir un son aussi peu compressé que possible pour retrouver les sensations de l’audition naturelle. Or, mon hyperacousie fait que j’ai besoin que le son soit compressé, sinon, c’est tout de suite trop fort. J’ai en fait très peu d’amplitude d’audition, entre ma perte auditive et l’hyperacousie.

C’est donc une fonctionnalité qui peut énormément aider d’autres malentendants musiciens, mais pour mon cas particulier, c’est loin d’être miraculeux.

L’application

Application pour ReSound LiNX Quattro
L’application d’accompagnement

Au moment où j’ai fait l’essai, l’application liée aux ReSound LiNX Quattro était beaucoup plus performante que celle que j’avais. Entre temps, mon application a eu plusieurs mises à jour. Elle ressemble maintenant beaucoup à l’image ci-dessus.

Mis à part le petit délai de connexion des appareils au téléphone, j’ai trouvé l’application très intuitive et performante. Le fait de pouvoir privilégier « Filtrer le bruit » ou « Clarifier les voix » permet d’aller très vite. Ces réglages nécessitaient alors plusieurs clics sur mon application.

J’ai étudié un peu ces deux fonctionnalités et ce qu’elles font au niveau des appareils. Ils semble que si je choisis « Filtrer le bruit », alors l’application diminue les graves et les aigus au maximum de son amplitude. Le réducteur de bruit ainsi que le réducteur de bruit de vent sont aussi augmentés au maximum.

Si je choisis « Clarifier les voix », alors les deux réducteurs de bruits sont aussi augmentés au maximum, mais les graves sont à peine diminués, et les aigus sont augmentés presque au maximum. L’augmentation des fréquences aigües permet de gagner en compréhension immédiatement. Cela fait une grande différence de son, et le fait de pouvoir régler cela en un clin d’oeil sur l’application est très pratique.

Le micro déporté

J’ai aussi fait l’essai des appareils ReSound LiNX Quattro avec le micro déporté. Il se trouve que c’est le même que celui que j’ai avec mes appareils actuels. Si vous vous rappelez, j’en ai parlé ici. L’application est le seul moyen que j’aie de connecter mes appareils au micro.

Par contre, je me suis rendu compte que la qualité incroyable du son des ReSound LiNX Quattro faisait que la plupart du temps, je n’avais pas besoin du micro. J’entendais assez bien directement ! Après, je n’ai pas été dans des situations de réunion pendant les trois semaines de l’essai. Je n’ai donc pas pu tester les appareils avec le micro dans ces situations-là.

Le facteur humain

Pour moi, l’immense point positif de cet essai, ça a été la possibilité de travailler avec un autre audioprothésiste que le mien. De pouvoir découvrir comment travaille un autre professionnel au quotidien. C’est une chose à laquelle la plupart des malentendants n’ont pas accès. Si on va voir plusieurs audioprothésistes, c’est uniquement dans la phase de devis et de vente. Or, le côté commercial des audioprothésiste ne nous donne pas forcément d’éléments sur la façon dont ils travailleront avec nous une fois les appareils achetés. Donc là, j’ai eu une occasion unique d’aller jusqu’au bout des réglages d’appareils avec un autre audioprothésiste.

Et c’était très enrichissant ! L’audioprothésiste de l’essai travaille de façon très différente du mien. Il fait tous ses réglages de façon scientifique, à l’aide d’une sonde placée dans l’oreille. Cela permet de prendre en compte la résonance des sons et de corriger certaines déformations qui se produisent dans le canal auditif. Et il règle les appareils au niveau où ils devraient être réglés directement.

J’ai remarqué que les audioprothésistes règlent souvent les appareils en-dessous du niveau où ils devraient être pour vraiment corriger notre perte auditive. Pourquoi ? Parce que notre cerveau est habitué à un certain niveau sonore. Si l’on corrige d’un coup toute notre perte auditive, cela nous casse les oreilles ! Du coup, pour plus de confort, les audioprothésistes sous-règlent les appareils. L’idée, c’est d’aller les voir régulièrement pour augmenter les réglages petit à petit, jusqu’à ce qu’on soit au bon niveau. Sauf qu’on ne le fait pas, en général. On a tendance à s’habituer à un niveau confortable et à ne plus en bouger. Jusqu’au moment où notre cerveau sous-stimulé commence à perdre en compréhension.

Là, cet audioprothésiste va directement au niveau nécessaire pour corriger la perte auditive. Il a fini par diminuer de trois décibels parce que c’était vraiment trop fort pour moi, mais il l’a fait avec réticence. Du coup, le cerveau doit s’habituer vite, et il y a quelques jours de flottement. Par contre, le niveau de correction nécessaire est quasiment atteint, ce qui apporte un immense confort auditif, une fois le cerveau habitué. Ca m’a vraiment montré la différence de façon de travailler.

En conclusion

Mis à part la déception du programme musique pour moi, j’ai trouvé les ReSound LiNX Quattro exceptionnels. Si je devais changer d’appareils maintenant, c’est vers ce modèle que je me tournerais. J’ai trouvé le chargeur très pratique, et la qualité du son, en particulier de la voix dans le bruit, convaincante.

Et je ne ressors pas de cet essai avec un avis tranché par rapport aux audioprothésistes. J’ai découvert que mon audioprothésiste actuel fait ses réglages et son suivi en se basant beaucoup sur l’humain. Sur la façon de vivre de la personne, aussi, et ses besoins. Moins sur le scientifique. Par contre, il ne me contacte pas pour effectuer un suivi. C’est à moi de le contacter à chaque fois, et si je n’y pense pas, eh bien je n’ai pas de suivi.

L’audioprothésiste de l’essai, lui, est très précis et scientifique dans son approche. Il semble qu’il contacte ses clients pour effectuer un suivi régulier des réglages. La première fois que je l’avais rencontré, je l’avais trouvé plutôt froid. En y retournant pour cet essai, j’ai découvert un professionnel qui prend son travail à coeur et en est fier.

Chacun a sa façon de travailler, et c’est à moi de voir ce qui me convient le mieux. Mais c’était une véritable chance de pouvoir travailler de façon aussi étroite avec deux audioprothésistes en même temps.

Le bluff, outil et obstacle du malentendant

Il y a plus de dix ans, j’ai découvert le bluff, en même temps que ma perte auditive. C’était un outil dans ma mallette, qui me permettait de m’adapter à cette nouvelle perte auditive, et surtout de faire comme si elle n’existait pas.

J’ai dansé pendant des années avec le bluff. C’était tour à tour une valse, un tango, un haka. Au début le bluff était ma sauvegarde. C’était un comportement qui me permettait de ne pas révéler ma perte auditive. Je faisais comme si, de façon très convaincante. J’aurais dû jouer au poker.

Bluff au poker entre deux femmes
Bluff au poker

Qu’est-ce que le bluff, me direz-vous ? Eh bien, c’est cette façon de regarder quelqu’un dans les yeux, de ne pas avoir compris un mot de ce qu’il a dit, et de quand même hocher la tête d’un air convaincu. Ou rire au bon moment, sans savoir de quoi on parle. Quand j’ai commencé à perdre l’audition, j’ai développé une sensibilité extrême aux émotions et à l’énergie des autres, ce qui me permettait de réagir de la bonne façon au bon moment de la conversation, mais sans avoir compris un traitre mot de ce dont on parlait.

J’ai déjà un peu abordé le bluff dans certains de mes articles, comme ici où je l’évoque en quelques mots. Mais je suis étonnée d’avoir finalement si peu écrit sur ce sujet. C’est le moment de remédier à cela !

Le bluff, l’outil du début

Quand j’ai perdu l’audition, je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. Ce n’est qu’au moment où je me suis rendu compte que je n’entendais plus les moustiques, mais que ça ne m’empêchait pas de me faire piquer, un été, que je me suis rendu compte qu’il y avait un souci. Pendant cette période où mon audition a baissé, j’ai développé un certain nombre de comportements de compensation. Ces comportements me permettaient de ne pas voir le problème. Le bluff en faisait partie.

Et c’était utile, en particulier dans les petites conversations du quotidien avec des inconnus, où je n’avais pas forcément envie de parler de ma perte auditive. Le bluff me permettait aussi de rester connectée aux émotions des autres, même lorsque je n’arrivais pas à suivre les conversations.

La fin de la lune de miel

Et puis, je me suis rendu compte petit à petit que le bluff n’était pas vraiment mon ami. C’était un comportement qui finissait par m’isoler davantage, car il privait les autres de la possibilité de répéter ce que je n’avais pas compris, et de vraiment m’inclure dans les conversations.

J’ai commencé à mieux assumer que j’entendais mal. Je me suis fait appareiller. C’était un peu mieux mais pas fabuleux non plus, et je continuais à bluffer. Je me suis retrouvée dans des situations compliquée parce que j’avais bluffé au lieu de faire répéter, et qu’une information importante m’avait échappée. J’ai commencé à voir la limite de ce comportement, et à quel point il m’empêchait d’avancer.

Le bluff, obstacle à une bonne communication

Avance rapide jusqu’à maintenant. Je ne bluffe presque plus. Mais je vois que cela reste dans les habitudes, une sorte de comportement par défaut dans lequel je retombe quand je suis fatiguée, que tout le monde parle doucement, ou dans certaines situations.

Ca m’est arrivé hier soir. Pourtant, j’étais avec des personnes de confiance, dans un environnement tranquille. Je pouvais être vraiment moi-même. Et pourtant, à un détour de la soirée, je me suis vue bluffer.

Nous étions trois, à parler. A un moment, une des deux personnes s’est tournée vers moi et m’a parlé directement, en me regardant dans les yeux. Je n’ai pas compris, je lui ai demandé de répéter une première fois. Elle a répété, je n’ai toujours pas compris et j’ai hoché la tête. Elle m’a regardée un peu plus longtemps comme pour s’assurer que j’avais bien compris, et j’ai tenu son regard sans broncher.

Maintenant je me rends compte que c’est un peu comme si je lui avais menti directement. Je lui ai dit oui alors qu’en fait, non. Je vois maintenant à quel point ce comportement apparemment anodin peut avoir des conséquences nocives.

Et vous, est-ce que ça vous arrive de bluffer ?