La saga des appareils auditifs – Le choix des appareils

Alors, les quelques jours promis avant le prochain article se sont transformés en plusieurs mois, mais voici enfin la suite de la saga des appareils auditifs ! Si vous avez manqué les premiers épisodes, vous pouvez trouver le premier ici, et le deuxième ici.

L’importance de l’audioprothésiste

Une fois l’audioprothésiste trouvé – et j’insiste sur l’importance de cette étape, parce que j’ai parlé à plusieurs personnes récemment, qui se retrouvent dans des situations difficiles parce que l’audioprothésiste chez qui ils ont pris leurs appareils n’est pas à la hauteur de leurs attentes, ou ne parvient simplement pas à régler les appareils correctement – une fois cette perle rare trouvée, donc, il faut choisir les appareils !

Il y a de nombreuses marques sur le marchés, de nombreux modèles, et de nombreuses gammes d’appareils auditifs. Il y a largement de quoi s’y perdre. En plus, la technologie évolue constamment, et ce n’est pas évident de rester au courant des évolutions. C’est pour cela qu’il est absolument primordial de trouver un audioprothésiste compétent, en qui on peut avoir confiance.

Je m’étais déjà rendu compte il y a quelque temps que nous sommes vraiment dépendants de notre audioprothésiste (d’ailleurs il me semblait avoir écrit sur ce sujet, mais je ne retrouve rien, donc il y a matière pour un article là-dessus…). Parce que même si on connaissait toutes les marques disponibles, comment savoir laquelle est la plus adaptée à notre surdité, et à notre style de vie ? Et quel modèle est le mieux adapté ?

J’ai essayé à un moment de me renseigner sur toutes les marques qui existent, sur toute la technologie disponible pour aider les malentendants. Mais c’est impossible d’avoir accès à tout, de tout comprendre et assimiler, et d’en tirer les informations nécessaires pour faire un choix éclairé. Ce serait génial s’il existait un site indépendant qui teste les appareils et le matériel technologique, un peu comme Les numériques, mais version aides auditives. Si ça existe, je ne l’ai pas trouvé. Et en attendant, nous avons besoin de notre audioprothésiste pour nous guider dans cette jungle technologique.

Comment choisir ?

Certains audioprothésistes travaillent seulement avec certaines marques. Il y a même des audioprothésistes qui ne travaillent qu’avec une ou deux marques ! Alors forcément, dans ce cas-là, le choix sera vite fait ! Une des raisons pour lesquelles j’ai choisi mon audioprothésiste actuel, c’est qu’il travaille avec toutes les marques. Du coup, mon choix n’était pas limité dès le départ à une poignée de possibilité.

Après, on peut avoir des préférences. Certaines personnes préfèrent la discrétion d’un intra, tandis que d’autres préfèrent la clarté de son d’un contour d’oreille. Certains appareils sont plus adaptés à des surdités légères, d’autres peuvent compenser des surdités plus sévères.

Cela peut être utile de choisir une gamme d’appareils qui a un peu plus de puissance que notre perte auditive actuelle, juste au cas où. Parce que si une petite perte supplémentaire peut être compensée en un simple réglage, c’est quand même beaucoup plus facile à gérer que de devoir en plus changer d’appareils.

L’importance, pour aider l’audioprothésiste à nous présenter les bonnes gammes d’appareils, c’est de lui expliquer nos besoins. En étant entrepreneure et active, je n’aurai pas les mêmes besoins qu’un enfant qui doit pouvoir se concentrer sur les cours à l’école, ou qu’un retraité, ou même qu’un salarié qui travaille dans un endroit bruyant, etc. Chacun a des besoins spécifiques qui sont liés à sa surdité et aussi à son mode de vie.

C’est important de voir aussi s’il y a des accessoires qui pourraient nous être utiles, même si on ne les prend pas immédiatement. Si l’audioprothésiste sait que vous pourriez être intéressé par la possibilité d’avoir le son de votre téléphone en bluetooth ou en boucle magnétique dans les appareils, ou que vous souhaitez peut-être plus tard avoir un accessoire pour avoir le son de la télévision dans les appareils, il pourra vous conseiller une marque d’appareils qui est compatible avec ce genre d’accessoires.

Quand je suis allée voir mon audioprothésiste, j’ai expliqué que l’accessoire qui m’intéressait avant tout, c’était le micro déporté. C’est un micro que je peux donner à quelqu’un ou mettre au milieu d’une table, et qui va capter ce que chacun dit pour le transmettre à mes appareils. C’est très pratique. Parce que j’avais cette demande, il m’a proposé tout de suite une marque qui me permet d’avoir le micro qui communique directement avec les appareils, sans collier en plus comme dans la plupart des marques. C’est très appréciable.

Après, il y a le niveau de gamme de l’appareil. La plupart du temps, les bas-de-gamme ont moins de réglages possibles que les haut-de-gamme. Certaines finesses de réglage peuvent ne pas se ressentir, et c’est là que cela vaut le coup de profiter du mois d’essai que la plupart des audioprothésistes proposent.

Et bien sûr, une partie du choix va aussi dépendre de l’aspect financier… Mais nous en parlerons dans le prochain article !

About Armelle

12 comments

  1. un retour et une lecture appréciée, chère armelle! merci de prendre le temps de nous expliquer tout ça 🙂
    et pour l’histoire du choix de l’audioprothésiste, oui tu as écrit à ce sujet en disant que tu avais été obligée de changer et que ça ne te plaisait pas beaucoup (confiance en ton ancien audioprothésiste) mais qu’en fin de compte tu avais à l’heure actuelle quelqu’un de plus compétent que le précédent et cela grâce au fait que tu avais dû changer…..bon, c’est ce dont je me souviens (je n’ai pas fait de recherche dans tes articles ;-))

    • Merci de ton commentaire! Je pensais à un texte que j’avais écrit en 2013 ou même peut-être 2012 mais c’était avant de commencer mon blog donc je ne sais plus où je l’ai écrit… Il reste donc des choses à dire sur le sujet ! 🙂

  2. Bonjour,

    Trouver un audioprothésiste qui soit à l’écoute est loin d’être facile… En tout cas, ravi de savoir que la situation s’arrange au mieux pour vous.
    Un écrit bien utile… A force de vous lire, je vais finir par m’appareiller…. Sourire.

    A bientôt,
    Franck.

    • Oui c’est un véritable combat de trouver la bonne personne ! Et merci du commentaire ! C’est super si ça peut être utile… 🙂

  3. Marie-France Ternisien
    Répondre

    Je partage totalement votre point de vue car j’ai fait la même expérience que vous : j’ai eu affaire il y a quelques années à un audioprothésiste compétent, sans plus…Il ne me donnait pas envie de réellement « échanger  » avec lui ( ni lui avec moi..). UNe relation incolore inodore et sans saveur…Depuis celui ci a changé de région et je suis suivie par un autre audioprothésiste (dans le même reseau). Notre relation n’a rien à voir : au fil des rendez vous, des essais, des interventions chirurgicales et des années (il me suit depuis 6 ans maintenant), nous avons appris à nous connaître et, j’ose le dire, c’est un plaisir d’aller le voir…

    • Oui Marie-France, c’est vraiment ça ! C’est tellement important d’avoir confiance en notre audioprothésiste et d’avoir une bonne relation avec lui ! Ca change tout !

  4. Article très intéressant ! Personnellement j’ai opté pour des prothèses auditives Audika, et j’en suis très satisfait tant sur la qualité du produit que de l’expérience client.

    • Merci du retour, Hervé ! Le plus important c’est vraiment d’avoir une bonne relation avec l’audioprothésiste qu’on choisit. A partir de là, tout roule beaucoup mieux !

  5. Armelle, c’est marrant, enfin c’est une façon de parler car je viens moi aussi d’avoir une panne sur une prothèse, j’en ai 2. Elle n’est pas réparable et n’est plus performante. Le progrès se fait en matière d’écoute dans la bruit. En gros y’a mieux mais c’est plus cher. J’ai moi aussi déménagé et mon audio habituel est loin. Donc comme toi je dois changer d’appareil et d’audio! C’est pas simple, une histoire se construit et on doit retrouver une personne de confiance. Je suis en cours d’essai d’appareil à plus de 3000 euros et je monte un dossier AGEFIPH pour avoir une aide financière pour le reste à charge qui est de 1500 euros !!! Pour les travailleurs reconnus handicapés RQTH il y a possibilité d’une aide. En attendant je teste le nouvel appareil qui tout seul comme un grand s’adapte à un environnement bruyant. A suivre..

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